Du coté des étoiles, Par Serge Brunier

Serge Brunier,   m’a fait l’honneur et le plaisir de citer mes traveaux sur les cartes de polution lumineuse lors de sa chronique sur France Info,  » du coté des etoiles » je reproduit une partie de l’article ci dessous

 »

Retrouver la nuit

 SERGE BRUNIER – 

Un astronome amateur, Frédéric Tapissier, a dressé la carte de France de la pollution lumineuse. Son travail permet tout à la fois de repérer, dans notre pays, les dernières oasis d’obscurité, mais aussi de nous interroger sur la formidable gabegie que constitue l’éclairage nocturne.

 

Nos sociétés contemporaines, essentiellement citadines et rassurées, la nuit, par l’éclairage public, ont perdu le contact millénaire que l’humanité entretenait avec le ciel. Jadis, passé le crépuscule, le ciel s’imposait ; depuis la Terre plongée dans l’obscurité, les hommes pouvaient contempler et tenter de déchiffrer les signes du ciel. La nuit étoilée leur parlait surtout d’eux, du temps passé et des saisons à venir ; les étoiles étaient des compagnes bienveillantes, consolantes. La voûte céleste, enveloppante comme un cocon de velours noir, participait sans doute à cette sensation d’intimité rassurante.

Du Coté des Etoiles, Serge Brunier avec Marie-Odile Monchicourt  (2’17 »)
 (cliquez pour écouter la chronique)

Ce lien avec le ciel est brisé, cette complicité avec les étoiles, perdue. Désormais, nous contemplons les étoiles de loin, fortuitement, au hasard d’une halte nocturne en pleine campagne, d’une balade jusqu’à la sortie du village, lorsque, passé le dernier lampadaire, la nature nous invite à redécouvrir son immensité, sa beauté, et la question silencieuse qu’elle nous pose perpétuellement, depuis qu’Homo s’est fait sapiens sapiens : d’où venons-nous ? Il faudrait retrouver la nuit, et le scintillement complice des étoiles. Retrouver le cycle naturel imposé par la rotation de la Terre, cesser de fuir l’obscurité, et les questionnements métaphysiques qui l’accompagnent, quand le bruit du jour a cessé. Les astronomes sont les premiers à nous avoir alerté sur cette perte de la nuit, cette perte de lien, cette perte de sens. Longtemps inaudibles – la lumière, selon la vulgate, était source de sécurité – aujourd’hui, ils sont de plus en plus écoutés. Au niveau mondial, l’Union Astronomique Internationale (UAI) tente de préserver le plus possible les grands observatoires de l’extinction des étoiles, au niveau national et régional, des associations d’astronomes amateurs, comme l’Association Nationale pour la Protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) se constituent pour informer la population sur les nuisances – biologiques, écologiques, entre autres – de la pollution lumineuse, au niveau local, les clubs d’astronomie, voire les astronomes amateurs isolés, n’hésitent plus à interpeller leurs édiles, pour, au delà d’une problématique esthétique et métaphysique qui n’aurait pas forcément un impact immédiat sur eux et leurs administrés, les inciter à réaliser des économies d’énergie, à participer directement à la lutte contre le gaspillage des ressources et contre le changement climatique qui s’annonce par un geste tout simple… couper la lumière. C’est dans cette perspective que s’est placé Frédéric Tapissier, astronome amateur de l’association Avex, lorsqu’il s’est lancé voici plusieurs années dans un travail pharaonique : retrouver les derniers ciels étoilés, en dressant la carte de France de la pollution lumineuse. On découvre sur la carte de la France nocturne quelques dernières oasis d’obscurité, en particulier dans le Massif Central et les Alpes, où, lorsque le Soleil se couche, des milliers de soleils, et tous leurs mondes, se lèvent, où l’arche argentée de la Voie lactée est jetée parmi les constellations, où notre planète plongée dans le noir s’estompe, n’est plus qu’un belvédère sublime sur l’Univers infini. »

 

Merci a Serge brunier pour ce petit hommage

je tien juste a rectifier un point : je ne suis pas le premiere à avoir créé des cartes de pollution lumineuse de la france, c’est L’ANPCEN qui les ont produites en premier. Cependant je me suis efforcé de les rendre  sensiblement plus réalistes, exacte et surtout ergonomique

 

 

 

 

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