Choisir son Site d’astronomie

Comment choisir mon site d’astronomie ?

Ce petit texte est une espèce de mode d’emploi pour aider les utilisateurs dans le choix d’un site d’astronomie.

1. trois cas de figure se posent , avec des exigences de plus en plus accrues.

  • On habite une grande ville et on souhaite trouver le meilleur rapport kilomètre / ciel noir prêt de chez soi : L’utilisation des cartes de pollution de la version 2d ou 3d est nécessaire : il appartient à l’utilisateur d’estimer le plus justement possible, en fonction des ses moyens, de sa motivation et de sa charge d’estimer l’endroit optimal
  • Nous cherchons un spot noir pour les vacances : Il convient si possible de définir un endroit déjà relativement sombre de façon à minimiser la distance entre le « camp » de base et le site d’observation. La montagne peut être bien souvent un bon choix/ mais attention, en montagne les météo peut être changeante et bien souvent nuageuse
  • Nous cherchons un point noir bon pour y vivre la passion astro : La, ce doit être sans compromis : choisir les cartes « photo », récupérer les statistiques météo annuelle du lieu et trouver une maison le plus éloigné possible du premier village

D’une manière générale et pour faire simple, il faut être le plus loin possible d’une grande ville ou d’ensembles urbains :
La pollution lumineuse décroît proportionnellement avec les distances qui nous séparent des sources de lumière, le raisonnement va donc de soi.
Second point et toujours pour faire simple, l’altitude est – dans tous les cas — à privilégier.

Enfin : la météo est un facteur déterminant : le sud étant naturellement plus favorisé que le nord. consultez les statistique météo AVEX.. c’est  très parlant

Avex a créé un ensemble d’outils permettant de choisir son site avec précision

Il s’agit des cartes de pollution lumineuse AVEX

Les cartes de pollution lumineuse sont téléchargeables sur les page adhoc

Très important : AVANT utilisation lire les précautions d’interprétations (tout en bas de page et sur les pages de téléchargement des cartes ) des cartes notamment sur le fait que les cartes donnent des valeurs valables que pour un cône zénithal situé à la verticale de l’observateur et ne rendent pas compte des effets de la pollution lumineuse à l’horizon (sauf dans certain cas que nous nous verrons plus bas)

 Les cartes de pollution lumineuse ont plusieurs rendus

 

1 Les cartes visuelles essaient de rendre compte de la qualité du ciel pour un observateur plutôt orienté vers l’observation du ciel profond

2 Les cartes Photo elles comme leurs noms l’indiquent ont des exigences très nettement relevées et plutôt orientées pour ceux qui veulent un site sans concession, très noir.

 3 les cartes sodium ne sont pas très utiles pour choisir un site directement : elles sont moins précise que les cartes en fausses couleurs, en revanchent  elles sont esthétiques et impressionnantes pour le grand public et ont leur place dans Google earth (voir plus bas)

 Note on peut se servir indifféremment des cartes visuelles (plus tolérante donc) ou les cartes photographique pour choisir son site, mais sachant que  qui peut le plus peut le moins je recommande l’utilisation des cartes astrophoto, plus précise dans les faibles valeurs

 Il y a deux façon d’utiliser l’outil carte de pollution lumineuse

  • 1 en 2D : Aplat, c’est à dire classique

  • 2 en 3D, dans Google earth

capture GE small visuel

1 A plat : il s’agit de cartes qui se présentent sous la forme  de PDF  ou d’un mini navigateur – style mappy , ou l’on zoome sur une région d’intérêt et ou l’on cherche un secteur sombre

 Que ce soie pour les cartes ‘visuelle’ ou ‘photo’ le principe est exactement le même sauf que les cartes photos sont beaucoup plus restrictive : des sites qui paraissent bleu (donc bon) sur les cartes visuelles peuvent paraître ‘abusivement’ pollué sur les cartes photo (magenta) ce n’est que pour rendre compte de l’hypersensibilité des capteurs moderne, lesquels s’accommodent mal de la présence de pollution lumineuse.

Mais dans tous les cas, un bon site sur les cartes ‘photo’, sera (très) bon sur les cartes visuelles, l’inverse est non réciproque

 2 Le meilleur outil pour choisir son lieu d’observation ou d’astrophoto reste quand même les cartes Avex sur Google Earth

Grâce à Google earth j’ai pu importer les cartes dans ce logiciel

Vous devez bien sur disposer de Google Earth au préalable avant de consulter les cartes de pollution lumineuse.

Le téléchargement de ce soft est gratuit  et ce télécharge sur le site de Google

Suivez les instructions à l’écran pour procéder à l’installation ; c’est rapide et facile et surtout gratuit

Une fois Google earth installé vous pouvez ouvrir les cartes de pollution lumineuse

Quelques soi votre modèle (visuelle, Photo, ou Sodium)

Procéder comme suit :

  • Rendez-vous sur les pages Avex des cartes de pollution lumineuse
  • Télécharger le modèle approprié a votre besoin
  • Décompresser (sur votre bureau par exemple) le fichier téléchargé si besoin
  • Puis au choix :
    • Double cliquez dessus : cela  a pour effet d’ouvrir Google earth et d’importer directement les carte dans le logiciel
    • Ou lancer google earth, puis dans ‘fichier’ ->  ‘ouvrir’ puis designer l’emplacement ou se trouve le fichier

Une fois ouvert vous avez une vu d’ensemble de la France de là pollution lumineuse

 Je vous recommande, mais vous n’êtes pas obligé de le faire, d’activer les fonctions « horaire » de Google earth de façon à simuler la nuit, et également de désactiver dans les options « l’atmosphère » (voir en bas de page pour des réglages optimaux de Google earth)

Ensuite, vous pouvez naviguer à votre guise au-dessus du pays, vous rendre sur des sommets sombres et examiner les éventuelles sources de pollution lumineuse à l’horizon.

 Quelques considérations sur l’altitude :

  • A partir de 1300-1400 mettre, il y a une vraie ‘cassure’ dans les paliers de pollution lumineuse : l’atmosphère est beaucoup plus pauvre en aérosol, humidité et pollution se qui diminue  d’autant la diffusion. Cet effet se renforce encore en 1700 et 2200m d’altitude. Si la source lumineuse est située en contre bas de l’observateur et que ce dernier n’est pas exposé directement aux sources de lumières, les observations comme les photos pourront être de bonne qualité.
  • évidement les conditions climatiques influent énormément  sur les conditions.
  • Il est évident qu’il est préférable d’être éloigné de toute source de pollution lumineuse, qu’on soie en montagne ou plaine. Ça va de soit mais c’est mieux en le disant. La montagne ne remplace pas les kilomètres horizontaux que l’on peut mettre entre la source et nous, mais minimise l’impact de celle-ci.
  • Empiriquement j’ai observé que l’influence de l’altitude à une action décroissante non linéaire
  • Un premier palier à 900m un second à 1300 un troisième à 2000 un dernier à 3000

 Google earth permet en outre de se rendre compte par avance de ce qui est faisable ou pas.

L’outil gagnant mois après mois en précision, il est tout à fait possible désormais de se rendre compte si un chemin est carrossable ou pas et donc d’anticiper les éventuelles difficultés qui pourraient se dresser.

 Toute ceci est donné à titre indicatif, – éducatif même- mais rien ne vaut une excursion exploratoire des lieux, de jours dans un premier temps, pour vérifier qu’il n’y a pas de d’obstacle nouveau ou qui aurai échappé aux satellites, puis de nuit  pour vérifier que les indices des cartes de pollution lumineuse sont conformes à la réalité

N’achetez pas votre maison dans le Périgord sans avoir fait ces vérifications minimales. Je vous rappelle que l’exactitude des cartes de pollution lumineuse n’est en aucun cas garantie. Elles sont dressées sur la base d’un calcul mathématique et non sur la réalité.

Quelques astuces de paramétrage de Google earth

il faut absolument desactiver la compression des textures

1 passer en mode 32bit (active la gestion de la transparence des cartes de pollution lumineuse)

2 le plus important : désactiver la case « compresser » : le rendu en sera de bien meilleur qualité

3 activer le filtrage anisotropre : améliore le rendu. ! attention sur les machine peux puissante cela peut provoquer des ralentissements, à désactiver si besoin

enfin mettez qualité du relief au maximum : sur les machine modernes ce critère n’a plus d’importance

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